Nos coups de coeur adulte - mars 2024

L'équipe de la médiathèque vous présente ses coups de cœur du mois de mars 2024 :

GREGOR PEAN : LE CIEL T'ATTEND

Après "La seconde vie d'Eva Braun", Grégor Péan s'aventure à nouveau sur le terrain de la biographie romancée en s'attaquant cette fois à la figure emblématique de Youri Gagarine. Ainsi, mêle-t-il habilement le réel et l'imaginaire, le véridique et l'hypothétique, les faits historiques et des vies intérieures probables. Et davantage que le portrait d'un homme, l'auteur dépeint celui d'une époque, sur fond d'enjeux politiques et géopolitiques, économiques et culturels, d'affrontements idéologiques et de domination, la conquête de l'espace comme ultime symbole. Ainsi parvient-il à faire jaillir du fracas de l'Histoire, une humanité peuplée de grands destins et de vies minuscules... 

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PAULINA SPUCCHES : BRONTEANA

Dans la famille Brontë, je demande la cadette ! Elle se prénomme Anne. A l'instar de ses soeurs, Emily et Charlotte, elle prend le risque d'écrire, de faire entendre sa voix, une voix que l'auteure-illustratrice décide de rendre audible, "visible" même si l'on peut dire, via une palette graphique chatoyante, inventive, sensible. Un second roman graphique (après l'exploration des oeuvres de la photographe Vivian Maier) confirmant le talent de Paulina Spucches, sa singularité. Une oeuvre à la croisée du graphique et du littéraire à découvrir d'urgence...

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GERALDINE JEFFROY : UN CHAGRIN DE TROP

Le récit se déroule le temps d'une soirée, le temps d'une visite. Une rencontre que l'on aurait pu qualifier de banale, d'anodine, si les protagonistes ne s'étaient dénommés Max Jacob et Pablo Picasso. Dans ce court texte, Géraldine Jeffroy creuse son sillon, celui de la fiction biographique (Ce furent d'abord Soutine, Camille Claudel, Rodin ou Debussy dans ces deux romans précédents : "Soutine et l'écolier bleu" et "Un été à l'Islette").  Pour fondation, une solide documentation en histoire de l'art, pour charpente, l'invention de dialogues et de situations possibles, voires probables, visant à révéler l'homme ou la femme en l'artiste. Sobre, juste, précise, la prose de Géraldine Jeffroy fait mouche et vous emporte sur les lieux même de la création, de la pensée, de la confrontation des idées. 

"1er janvier 1937. Le poète Max Jacob, retiré depuis plusieurs mois dans un village du Loiret, reçoit la visite surprise de Picasso. L’événement est d’autant plus singulier que les deux hommes ne se sont pas vus depuis des années. Si le poète a trouvé un équilibre et une sérénité dans la foi, tournant le dos à Paris et à ses vertiges, le peintre traverse quant à lui une violente crise artistique et existentielle. La soirée de retrouvailles va alors prendre un tour inattendu…"

jeffroy chagrin trop

 

 

YANNICK HAENEL : BLEU BACON

La transition entre le livre de Géraldine Jeffroy et celui de Yannick Haenel est aisée, le pont entre les deux ouvrages large et solide, les points communs multiples. Unité de temps et de lieu. Monstres sacrés de la peinture. Eléments biographiques. Considérations esthétiques. Inventivité narrative... "Bleu Bacon", c'est "Une nuit au Musée" au coeur de l'exposition consacrée à Francis Bacon au Centre Pompidou, une errance nocturne de l'auteur parmi les toiles monumentales, les visions effrayantes, troublantes, émouvantes... Que ressent-on devant une oeuvre de Bacon ? Que raconte-t-elle de nous ? Que projetons-nous en elle ? Qui était ce peintre transgressif ? Autant de questions qu'Heanel se pose et nous pose via cette expérience sensorielle unique et quasiment mystique, ce "Voyage au bout de la nuit" débouchant non sur les ténébres mais sur le lever du jour, sur un Francis Bacon sensible et lumineux.

A lire en empruntant le catalogue de l'exposition "Bacon en toutes lettres".

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MANUEL VILAS : IRENE

Manuel Vilas ne finit pas de nous enchanter. Après le magnifique "Ordessa", Prix femina étranger 2019 (A la mort de ses parents, un écrivain se plonge dans le passé de sa famille et de l'Espagne.), l'auteur explore une fois encore l'absence, la présence en l'absence, et cette part de vie que la mort ne parviendra jamais à dérober tout à fait. Ainsi suivons-nous la dérive joyeuse et mélancolique d'Irene après le décès de son mari, son amoureux, son double, Marcelo. Ainsi, assistons-nous à ses multiples subterfuges pour ne pas l'oublier et même le ramener à la vie. De pensées fulgurantes en scènes poétiques, Vilas touche à l'essence des choses, des êtres, des relations humaines. Une écriture simple, dépouillée, dépourvue d'artifices qui laisse admiratif, comme devant un tour de magie dont nul ne parvient à comprendre les ficelles. Prix Nadal du meilleur roman espagnol. 

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