L'équipe de la médiathèque vous présente ses coups de cœur de l'été 2020
AYROLES ET GUARNIDO : LES INDES FOURBES. Les auteurs ont imaginé en bande-dessinée la suite d'un roman picaresque baroque mettant en scène Pablos, fieffé gredin, fripouille qui ne recule devant rien, même pas les pires bassesses, pour trouver l'Eldorado et faire fortune. L'intrigue est savoureuse, les illustrations superbes, et les nombreuses références culturelles amusantes. Le dialogue entre texte et illustrations est jubilatoire. Un petit air de Usual suspects en BD...
SANDRINE COLLETTE : ET TOUJOURS LES FORETS. Corentin est abandonné par sa mère qui ne veut surtout pas s'encombrer d'un enfant pour lequel elle n'a que mépris et désamour à la vieille Augustine. Contre toute attente, il trouve auprès de cette femme sèche et impressionnante l'amour qu'il n'a jamais eu et grandit au milieu des forêts. Il part à la grande ville étudier et ne doit qu'au hasard sa survie après que "la Chose" n'est advenue. Terrible catastrophe climatique qui ne laisse que peu de survivants, elle a tout décimé : les arbres sont calcinés, la pluie brûle, l'eau est empoisonnée. Corentin prend la route pour tenter de retrouver les forêts et Augustine. Le quotidien, trivial, est rythmé par les pensées et angoisses de Corentin dans ce monde post-apocalyptique où même l'espoir ne semble pas avoir survécu. Que vaut la vie d'un homme qui n'est occupé qu'à sa survie? Quand il n'y a plus personne ou presque ?
CHRISTELLE BARDET : QUAND MAMAN PLANTAIT DES BROSSES A DENTS
On passe du rire aux larmes. Le récit retrace, avec un certain humour, la découverte de la maladie d'Alzheimer qui déstabilise l'entourage. Tendre et émouvant.
EMMANUELLE FRIEDMANN : JACQUES L'ENFANT CACHE
Un roman fort en émotion inspiré d'une histoire vraie. L'auteur y dépeint l'enfance de son père. L'innocence et le courage des jeunes héros ont la part belle.
VICTOR DEL ARBOL : LE POIDS DES MORTS
Le récit est prenant, les tourments de l'âme bien décrits. Un bon polar !
EMMA BECKER : LA MAISON
Emma Becker, à la manière d'une sociologue, nous plonge dans le quotidien d'une maison close allemande. Pendant deux ans, cette romancière a decidé de rejoindre l'un de ces établissements et d'y vendre ses charmes. A la fois actrice et spectatrice, elle dresse une peinture intime, touchante, sensible et profondément humaine des protagonistes - prostituées et clients - de ce petit "théâtre", lieu de tous les excès, de toutes les confidences.
D.J. BRYANT : CITE IRRELLE
Cinq récits telles cinq nouvelles à la croisée des genres, BD, cinéma, littérature... Prenez cent grammes de Charles Burns, une pincée de David Lynch, un zeste de Julio Cortazar, vous obtiendrez "Cité irréelle". Des histoires qui vous mèneront aux portes du monde réel, dans le royaume de l'étrangeté, du malaise et de l'obsession... A découvrir !
OSCAR COOP-PHANE : MORCEAUX CASSES D'UNE CHOSE
Nous avions eu la chance de recevoir Oscar Coop-Phane l'an passé pour son roman "Le procès du cochon", dans le cadre de notre cycle "Les écrivains se livrent", un roman alors centré sur des faits historiques, les procès d'animaux. Cette fois, Oscar Coop-Phane s'aventure sur le terrain de l'introspection. Des chapitres courts, tels les "morceaux cassés d'une chose", se succèdent, formant un "objet littéraire" original et saisissant : une tentative sensible, juste et parfois brutale d'autoportrait, autoportrait de l'homme, mais aussi de l'écrivain...