Club des lecteurs du mois d'octobre 2021

Le club des lecteurs vous propose ses avis de lectures du mois d'octobre.

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"En eaux dangereuses" dernier roman de Donna Leon est un des coups de coeur de Chantal ce mois-ci. Chantal a eu plaisir à retrouver les personnages d'enquêteurs véniciens de l'auteure américaine. Une jeune femme, hospitalisée en soins palliatifs, demande à parler à la police. Deux policiers sont dépêchés à son chevet. Son mari est mort deux semaines plus tôt d'un accident de moto. Mais la jeune femme leur parle d'argent sale que son mari aurait eu en mains. Ce polar écologique aborde les problèmes que rencontre Venise avec une intrigue savoureuse et des personnages hauts en couleurs.

 

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Au large de la Bretagne, se trouve l'île du Docteure Faust. Cet endroit abrite une clinique qui accueille huit femmes, embarquées une nuit de premier avril pour six mois afin de bénéficier d'une cure de rajeunissement. Parmi elles, une journaliste est invitée afin d'écrire sur cette cure, dont les effets sont très rapidement visibles. L'auteur revisite le mythe de Faust promettant une jeunesse éternelle, soulignant l'invisibilité des femmes de plus de cinquante ans. Ce récit basculant dans le fantastique est bien écrit et passionnant. Coup de coeur de Chantal pour "L'île du docteur Faust" de Stéphanie Janicot..

 

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En 2003, la mère de Anne Berest reçoit une carte postale de l'Opéra de Paris, non signée, sur laquelle figurent quatre noms hébraïques, ceux de ses grands-parents. La réception de cette carte soulève des questionnements chez l'auteur auxquelles sa mère ne semblent pas vouloir répondre. Quelques années plus tard, Anne Berest devient mère et décide d'enquêter sur sa famille, elle engage détective privé et graphologue pour retrouver l'identité de l'expéditeur de la carte postale et se pencher sur l'histoire de sa famille. Cette enquête a des répercussions sur les rapports que l'auteur entretient avec sa mère et comment elles se situent par rapport à leur judaïté. Ce livre autobiographique est bien équilibré et passionnant. "La carte postale"  est un véritable coup de coeur pour Christine.

 

 

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"L'éternel fiancé" d'Agnès Desarthe commence dans une salle des mariages, lors d'un concert de Noël. Un petit garçon de quatre ans, Étienne, avoue son amour à la narratrice "parce qu'elle a les yeux ronds"; elle lui répond ne pas l'aimer "parce qu'il a les cheveux de travers "...Mignon...Mais une occasion manquée car elle se promet de l'aimer toujours (le lieu, la musique contribuent à faire de lui un fiancé) ! Et, à de multiples reprises, elle va le recroiser (à l'orchestre du lycée dix ans plus tard, lors d'une exposition de fin d'année dans une école d'art, sur un pont une nuit d'hiver, dans un café, une bijouterie ): à chaque fois elle espère reprendre toute l'histoire depuis le malheureux début...mais il ne la reconnaît jamais: "elle doit disparaître et absorber ses confidences", entendre l'histoire de sa vie où elle est toujours absente.
 Le roman est difficile à résumer : c'est la vie de la narratrice qu'elle "ré-embobine " au gré de ses rencontres manquées, mêlant souvenirs, renoncements, regrets mais c'est aussi une histoire familiale, une fratrie unie, des personnages particuliers (le père aveugle, le chef d'orchestre amnésique ..),c'est la toute -puissance de l'amour métamorphosant  une mère économe, gardienne compulsive de sacs plastiques usagés en une pulpeuse et dépensière amante ou Antonia qui initie Étienne à la musique et à la création.
La musique est omniprésente et scande le temps qui s'écoule inexorablement. Le roman oscille entre inquiétude, émerveillement, gravité, fantaisie, avec une écriture sensible toute en finesse. Maryse a trouvé l'ensemble passionnant.

 

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 Marie Mangez présente un premier roman original,"Le parfum des cendres", puisqu'il a pour cadre l'univers de la thanatopraxie.Elle met en scène une rencontre improbable entre Sylvain, embaumeur depuis vingt-cinq ans, bourru, taciturne, uniquement préoccupé par son métier, enfermé dans un passé douloureux et fuyant le monde des vivants... Et Alice, jeune doctorante énergique, franche, terriblement curieuse, qui essaie d'écrire (difficilement ) une thèse sur la thanatopraxie en observant les soins donnés aux morts.
Or Sylvain a une pratique assez particulière de son métier car il s'appuie sur les odeurs propres à chaque cadavre pour recomposer un parfum (avec notes de tête, notes de coeur et notes de fond comme un parfumeur) qui soit spécifique au corps. C'est indispensable pour mettre en scène avec douceur et respect le défunt (éclairage, maquillage, position du corps dans le cercueil) et présenter à la famille une image "conforme " à leurs souvenirs.
Alice soupçonne dans l'attitude de Sylvain un mystère, une énigme qu'elle veut résoudre. Même si le contexte ne paraît pas s'y prêter...c'est un roman très vif qui mêle poésie, émotion et humour; de plus, comme le vocabulaire pour les odeurs est assez restreint, l'auteur fait appel à tous les sens pour étoffer le récit et donner une perception du monde. Ce roman a beaucoup plu à Maryse.

 

 

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"La fille qu'on appelle" de Tanguy Viel est un roman très noir, servi par un style maîtrisé, ironique, voire cynique. Le récit se met en place par glissements, à l'aide de clichés qui permettent de mieux comprendre les mécanismes de l'emprise à l'oeuvre dans la lutte de classes et de sexes. Les personnages, notamment cette call-girl, "la fille qu'on appelle", sont bien campés. Maryse a eu un coup de coeur pour ce roman.

 

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Déception de Maryse, en revanche, pour "Revenir à toi" de Leonor de Recondo. 
Magdalena est une comédienne de quarante ans, adulée. La femme publique, sûre d'elle, libre, qui aime représenter des rôles est bien éloignée de le femme privée qui a l'impression de n'être rien. 
Enfant, elle a vécu un trausmatisme : après la réception d'une lettre, sa mère, enjouée et très vivante, se renferme sur elle-même jusqu'à ce qu'elle quitte le domicile familial sans prévenir. Magdalena se refugie alors dans le théâtre. 
Elle apprend qu'on a retrouvé sa mère, Magdalena quitte tout pour lui rendre visite. C'est un choc : sa mère est négligée, vit dans un taudis et refuse de lui parler.
L'atmosphère du roman est pesante, l'écriture en est grave et dure. Malgré cette écriture maîtrisée, Maryse n'a pas apprécié ce récit qui manque de naturel et de vraisemblance.

 

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Maryse n'a pas trouvé grand intérêt non plus à "La définition du bonheur" de Catherine Cusset. Eve se rend à l'enterrement de Clarisse et se voit confier par le fils de cette dernière une clé USB contenant un roman inachevé. Le roman déroule la vie parrallèle de ces deux femmes. Clarisse vit avec une mère devenue alcoolique et subit un viol collectif à seize ans. Malgré tout c'est une femme battante, attachante, optimiste. Elle a trois fils, qu'elle doit élever seule, et de nombreux amants.
Fille, femme, et mère aimante, Eve a une vie plus lisse. 
L'auteur passe de l'une à lautre constamment et on se perd quelque peu dans les personnages. Maryse a eu l'impression d'une liste de tout ce qui peut arriver dans la vie d'une femme des années soixante-dix à nos jours : viol, avortement, enfants, isolement, vieillesse, amants, mouvement #me too, féminicides, Covid...
L'écriture est fluide, les personnages attachants mais l'ensemble n'a pas grand intérêt...

 

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Coup de coeur de Mirentxu pour ce très court roman d'Isabel Gutierrez. "L'Ubasute" est une pratique ancestrale japonaise consistant à accompagner une personne âgée ou infirme dans la montagne pour l'y laisser mourir. Et c'est ce que demande Marie, mourante, à son fils Pierre. Ce premier roman est de toute beauté, porté par une écriture poétique, lumineuse et sensible. 

 

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Années 50. Naja et ses filles rejoignent son mari ouvrier, immigré en France dans une cité HLM de banlieue parisienne. Pauvres, ils ne peuvent se permettre de garder l'enfant que Naja attend. Il est prévu qu'il soit adopté par le frère de Saïd. Ce n'est pas un mais deux enfants qu'attend Naja. Les deux garçons seront élevés comme des cousins. Ce roman réussit le tour de force d'aborder le déracinement, la solidarité, la difficulté d'intégration et les secrets de famille de manière équilibrée et juste."Soleil amer" de Lilia Hassaine est une réussite.

 

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Le début de "Le fils de l'homme" de Jean-Baptiste Del Amo est laborieux, le style y est ampoulé, le vocabulaire trop technique. Puis l'auteur réussit à installer son intrigue avec plus de simplicité et le récit gagne en puissance et en tension, ce qui a finalement plu à Mirentxu

 

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"Enfant de salaud", c'est avec ces mots que l'auteur, enfant, apprend de la bouche de son grand-père que son père n'est pas le résistant courageux qu'il a prétendu être. En 1987, se tient à Lyon le procès de Klaus Barbie, auquel assiste Sorj Chalandon, en tant que journaliste. En 2020, Sorj Chalandon a accès aux archives du procès de son père. Le romancier choisit de mêler les deux histoires pour confronter fictivement ce terrible père qui a changé cinq fois d'uniforme en quelques années. Ce texte tout en pudeur alterne les témoignages au procès de Barbie et les confrontations père-fils. Les différentes étapes des engagements successifs du père sont parfois difficiles à suivre et l'auteur nous perd parfois (souvent). 

 

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Mirentxu a également aimé "Milwaukee Blues" de Louis-Philippe Dalembert. Inspiré du meurtre de George Floyd par un policier en 2020, ce roman choral dépeint le personnage d'Emmett, mort dans les mêmes circonstances, étouffé par le genou d'un policier malgré ses tentatives pour le prévenir par "I can't breathe". Au travers du récit des personnages qui l'ont connu se dessine le portrait d'une Amérique profondément fracturée où le déterminisme social ne laisse que peu de chances aux individus, broyés par la vie dès la prime enfance.

 

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Annie a retrouvé avec plaisir cette auteure qu'elle n'avait pas lue depuis longtemps ... Annie avait apprécié ses romans de la période fin des années 1990 et en 2003, la lecture d'Antéchrista l'en avait éloignée.
Puis en 2017 Annie a  aimé "Frappe toi le coeur".
"Premier sang" est un bel hommage à son père dont elle raconte une partie de l'enfance et un épisode dramatique de sa carrière d'ambassadeur en Afrique. Annie l'a lu d'une traite tellement elle avait envie d'en connaître la fin. L'écriture est limpide. C'est touchant, enlevé et souvent drôle, qualités qu' Annie avait déjà pu trouver dans d'autres de ses écrits.
Très agréable lecture qui donne envie à Annie de découvrir certains de ses romans précédents.

 
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18ème siècle, sous le règne de Louis XV pendant la guerre de sept ans.
Deux soeurs grandissent dans une famille bourgeoise désargentée car le père trouve tout à fait inutile de travailler. Les deux parents sont très pieux et mettent la vie de leur famille dans les mains de la providence. Plusieurs de leurs enfants meurent. Il reste 4 filles.
L'aînée, Ursule souffre beaucoup de cette pauvreté et quittera la maison vers l'âge de 15 ans, laissant la narratrice, Apolline triste et désemparée. Celle-ci sera mise dans un couvent et deviendra ensuite préceptrice. Cette expérience ne sera pas du tout ce qu'elle en attendait.
Apolline finira par retrouver Ursule devenue Olympe ...
Annie s'est plongée dans "Le testament d'Olympe" de Chantal Thomas opposant ces deux destins de femmes du 18ème siècle, siècle des lumières (mais pas pour tout le monde...). La condition de la femme pauvre est décrite de façon criante.
Récit historique intéressant et dépaysant qu'Annie a beaucoup apprécié.
 
 
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Olivier et Catherine ont eu un coup de coeur pour "Les témoins de la mariée" de Didier Van Cauwelaert. 
Cinq jours avant son mariage, leur meilleur ami meurt dans un accident de voiture. Sa fiancée arrive de Shanghai. Elle ignore tout de ce décès. Les quatre amis s'apprêtaient à briser son rêve, mais c'est elle qui va bouleverser leur vie. 
 
 
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Inspiré d'une histoire réelle, "Le tour du monde du roi Zibeline" de Jean-Christophe Rufin, raconte l'incroyable périple du comte Benjowski, ancien prisonnier des Russes, navigateur, roi de Madagascar  raconté à Benjamin Franklin à la fin de sa vie. Drames et passions violentes à travers de nombreux pays jalonnent le récit nourri des philosophes du dix-huitième  siècle . Bien écrit. 
 
 
 
 
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Rien ne destinait Max, grutier pour la fourrière à croiser la route de Madeleine, vielle et riche héritière qui n'a plus envie de vivre. Et pourtant entre eux va se nouer une belle amitié, Max mettant tout en oeuvre pour la sauver du neveu qui en a après le magot....Truculent et attendrissant ! La personne de confiance de Didier Van Cauwelaert est l'autre coup de coeur de Catherine et Olivier ce mois-ci.
 

 

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